Une déesse
ou quelle soirée inoubliable j'ai passé.
Après une après midi passée à manifester dans la rue sous un beau soleil pas parce que je ne veux pas travailler plus mais simplement parce que je veux travailler et que je veux que ceux qui ont encore la chance d'avoir un travail le conservent.
On a attendu mon accompagnateur et on est parti. Finalement R. était bien content de rester à la maison tranquillement devant son match de rugby. il a fallu trouver cette petite commune de 1173 habitants située sur la côte de légendes, on a demandé une fois notre route de peur d'être perdu. On a trouvé cette commune située à 38 km de Brest, après il a fallu trouver cette salle. On a bu quelques bières et après tout à commencer.
J'ai retrouvé en première partie le groupe Gwladys que j'avais eu l'occasion d'écouter en juillet là. Des morceaux plein de charme et envoutants empreints d'une touche d'Enya, de Cranberries ou encore de Sinnerad O'Connor, un chouette mélange.
Puis elle est arrivée tout simplement entourée de deux musiciens qui l'accompagnent souvent. A peine arrivée sur scène, je suis sous le charme, quelle aura elle dégage, sa voix, sa présence. Elle se proste et semble en méditation lorsque ses musiciens jouent seuls par moment. Il se dégage une atmosphère particulière dans cette petite salle, presque chacun semble conquit. Cette musqiue, ce rythme et cette voix particulière sont presque envirantes et donnent l'envie qu'on ne peut se refrener de frapper des mains et de danser. Ces rythmes de danse parfois tribales qui nous entrainent sur des voies ou voix qu'on voudraient ne plus quitter. Et cette "déesse " qui semble parfois en médiatation les mains jointes nous entraine ailleurs. Troix magnifiques reprises ponctuent le concert dont une magnifique version d'une chanson de Bob Dylan Like rolling stone (Tu aurais adoré Alanis :-)), une autre de Jimmy Hendricks et une de Joy Division. Puis hélas tout a une fin, on a réussi à la faire revenir une fois durant laquelle elle nous a interprété Song for a siren (que j'adore).
Elle a une voix qui parfois n'a besoin d'aucun instrument pour nous envoûter, on se laisse porter puis comme tout à une fin, il a fallu redescendre sur terre et se dire vivement la prochaine fois qu'on aura la chance de croiser sa route et sa voix.
Quel moment inoubliable, dans cette petite salle entourée d'à peine 200 personnes, j'ai partagé un moment unique que je n'oublierai pas. C'est encore plus "émotionnel" que d'écouter ses albums.
Pour en savoir plus :
Fille
d’émigrants tamouls, Susheela Raman est née à Londres en 1973. A l’âge
de 4 ans elle part en Australie avec ses parents. Sa mère lui enseigne
les fondements de la musique carnatique - musique traditionnelle de
l’Inde du Sud - qu’elle commence à jouer dès son enfance. Adolescente,
elle se « rebelle » et chante du blues, du funk, du jazz et du rock, se
produisant dans des clubs de Sydney.
Elle renoue quelques années
plus tard avec la musique classique indienne et part en Inde du Nord
prendre des leçons de musique hindoustanie. De retour au Royaume-Uni en
1997, elle trouve progressivement une troisième voie entre le
répertoire traditionnel indien et la musique anglo-saxonne. Elle côtoie
la scène indo-pakistanaise de Londres et décide d’incorporer des
éléments indiens dans sa musique.
Elle prend des cours de chant
et collabore en tant que choriste avec le groupe « Joi » des frères
Samshar. Sa rencontre avec le producteur Sam Mills sera déterminante
pour la suite de sa vie. Ensemble, ils mettent au point la formule
magique de « Salt Rain », un premier album qui s’écoule à 200 000
exemplaires.
L’année suivante, en 2002, Susheela remporte le
prix de la « Révélation de l’année » aux BBC World Music Awards. Son
nouvel album, « Love Trap » est un subtil mélange entre musique
classique d’Inde du Sud, musique traditionnelle d’Inde du Nord et
mélodies pop-rock teintées de funk. Il comporte deux titres en anglais,
« Love trap », inspirée d’une chanson éthiopienne du grand Mahmoud
Ahmed et « Save Me » de Joan Armatrading.
Susheela Raman rend
très attirantes des musiques dont l’intitulé pourrait pourtant
intimider le néophyte : répertoire carnatique, musique hindoustanie,
chant dévotionnel, mystique. Mais l’artiste n’est pas une chanteuse
traditionnelle, la fusion lui est naturelle. Entre ses origines
indiennes et ses jeunes années de rockeuse en Australie, Susheela
l’envoûtante a su inventer une étonnante grammaire.
infos prises sur le site de TV5 Quelques morceaux à écouter